L’ Eglise St Denis
Notre superbe église Saint-Denis est sans conteste la plus ancienne trace de l’histoire architecturale subsistant dans notre village.
L’église est classée monument historique sur la liste de 1875 et par arrêté du 24 juillet 1937.
L’église actuelle est en fait due à la transformation d’une église primitive (Début du XIIe Siècle) en une église romane (Fin du XIIe Siècle), puis en une église gothique (XIIIe et XIVe).
1°) Église primitive
La toute première église devait ressembler à peu près à ceci: La nef était beaucoup moins haute que celle actuelle, et les bas-côtés en faisaient continuité de part et d’autre. Le premier étage du clocher date de cette époque, et l’on peut encore l’apercevoir de nos jours à hauteur des toits. A l’époque, cet étage était dégagé et les ouvertures apparentes. Une petite porte faisait communiquer la base du clocher avec l’Est. Seul subsiste aujourd’hui de cette église primitive le premier étage du clocher. La façade, la nef et les bas-côtés ayant été refaits lors des modifications successives ayant suivi au cours des siècles.
2°) Église fin XIIe Siècle (Voir croquis ci-dessus)
A la fin du XIIe siècle, l’église fut sérieusement remaniée. La nef fut rehaussée, englobant le premier étage du clocher, les ouvertures de cet étage furent obturées et un deuxième étage ajouté. Deux chapelles-absidioles furent accolées au chœur et deux croisillons furent ajoutés de part et d’autre du clocher.
3°) Église XIIIe/XIVe Siècles
Les travaux les plus visibles sont l’ajout d’une superbe flèche octogonale (apparentée à celle de la cathédrale de Senlis), avec un seul clocheton à sa base sud-est (Ce point a été confirmé par l’abbé PIHAN en 1889), et la transformation des chapelles-absidio-les en deux chapelles carrées, plus grandes. De même, la plus grande partie de la façade a été refaite en 1381.
La flèche mesure 9 mètres de hauteur et a une épaisseur à sa base de 60cm et 20cm, quatre mètres plus haut. La hauteur totale de l’église par rapport au sol, est de 39 mètres.
4°) Évolutions récentes
La démolition des bas-côtés date de la révolution française, mais la raison en est inconnue. Seuls les murs de façade ont été conservés et les communications des bas-côtés /nef/croisillons ont été obturées (Les bas-côtés existaient encore en 1764).
La dernière évolution de notre église date de la fin du siècle dernier ou du tout début de notre siècle. Elle consista à ajouter les trois clochetons manquants à la base de la flèche octogonale.
5°) Matériaux
L’ensemble des maçonneries est réalisé en pierres calcaires de l’Oise (Type Saint-Vaast). Les joints sont exécutés au mortier de chaux de couleur ocre clair, avec des agrégats de graviers irréguliers. L’ensemble des couvertures est en tuiles plates.
6°) Décors peints intérieurs
Une campagne de sondages a été lancée à la demande des monuments historiques, pour reconnaître les traces de peintures murales. Très peu de décors ont été décelés à l’exception des deux personnages au revers de la façade, qui ont été restaurés en 1994.
La conclusion de cette campagne de sondage a été que « l’absence aussi flagrante de décors semble indiquer que l’édifice a été soigneusement brossé lors d’une campagne de badigeonnage. Les quelques traces calcifiées des décors sont inexploitables. Seuls les témoins des décors sur chapiteaux et corbeilles peuvent être préservés ».
7°) Entretien
Depuis le XIIe siècle, l’église était à la charge du clergé et des fidèles de la paroisse. Au siècle dernier, la commune participait selon ses très faibles moyens en faisant appel au préfet qui délivrait des aides au compte-goutte. L’église s’est ainsi dégradée à un point qui l’apparentait plus à des ruines qu’à un monument historique.
Puis, en 1905, la séparation de l’état et du clergé a amené l’église dans le patrimoine communal. Bien qu’entretenue au coup par coup depuis, la vrai restauration a commencé en 1974 selon le calendrier décrit en page 30. L’église étant monument historique, la restauration est prise en charge à 72,5% par l’état, ne laissant ainsi que 27,5% à la charge de notre commune.

